mardi 30 avril 2013

VIVE LE BANGLA DESH!





VIVE LE BANGLA DESH !
par Jésus Crie




C’est ce que crient Monsieur et Madame MEDEF-CAC40 (mais tout bas, hein, faut pas réveiller la méfiance de nos cons d’employés). Rendez-vous compte, Baronne de Parigot :

- Des ouvriers payés en clopinettes et à pas d’heures, sans autre droit que celui de bosser, entassés dans des locaux bâtis à l’économie sur des terrains pourris.

- Des pouvoirs publics truqueurs (permis illégal) et inactifs («permis» accordé pour cinq étages réalisé pour huit).

Un seul bémol : les ouvriers survivants veulent la peau du patron et, horreur, l’opposition appelle à une grève nationale. Mais gageons, Baron de Gattasse, que les «pouvoirs» publics, sur le coup, seront actifs pour cogner.

Monsieur et Madame MEDEF-CAC40, pour le jour où grâce au recul des droits soutenu par les saucialisses se produira en France un pareil drame, s’entraînent à pondre des communiqués laconiques en pures larmes de crocodiles comme ceux des grandes marques ayant cassé nos emplois en allant faire suer le burnous bangladais :

«Le groupe est profondément attristé par cet accident épouvantable» mais ne dit pas de quoi il est attristé : les morts, ou la perte de teeshirts que cela provoque ?

«Mango regrette profondément la tragédie qui s’est produite au Bangla Desh» : regret des morts, ou que le patron se soit fait gauler avant d’avoir réussi à fuir aux Caïmans (non, en Inde) ?

Ils s’entraînent à cahuzaquer comme Benne de thon et Carrouf, qui nient exploiter ces esclaves alors qu’on a trouvé des fringues siglées «ma tou mé réconnais» ou «Texte» sur les lieux du massacre.

(Ces marques de maverde imposent à leurs fournisseurs un cahier des charges draconien. Pour le tissu, pas pour la chair humaine de ceux qui les fabriquent).

22 commentaires:

  1. La marque de textile britannique Primark a annoncé, lundi 29 avril, qu'elle s'engageait à "verser des indemnités" aux victimes de l'usine de son fournisseur à Dacca, au Bangladesh, qui s'est effondrée mercredi, faisant plus de 380 morts. La marque n'a précisé aucun montant d'indemnisation, mais assure que "cela comprendra la fourniture d'une aide à long terme pour les enfants qui ont perdu leurs parents, une aide financière pour les personnes blessées et des paiements aux familles des défunts".

    Dans la foulée, le groupe canadien de grande distribution Loblaw a annoncé à son tour son intention d'indemniser les familles des employés de son fournisseur bangladais. La chaîne de supermarchés a assuré vouloir faire en sorte que cette aide soit "percutante et significative", expliquant souhaiter "que les victimes et leurs familles puissent en bénéficier maintenant et dans le futur". Loblaw a également souligné son intention de "favoriser la mise en place de changements afin d'éviter qu'un tel incident ne puisse se reproduire", exprimant ses "plus sincères condoléances" aux victimes de la tragédie.

    La catastrophe survenue au Rana Plaza, à Savar, banlieue de la capitale Dacca, a fait au moins 381 morts et un millier de blessés graves, en majorité des femmes, selon l'armée, mais le nombre total des victimes était impossible à établir avant l'enlèvement des décombres, étage après étage. Selon la fédération des ouvriers du textile, environ 3 000 personnes étaient employées dans les cinq ateliers de confection installés dans l'immeuble.

    Il s'agit du pire accident dans l'histoire industrielle du Bangladesh, pays d'Asie du Sud qui a fait de la confection le pivot de son économie. (Le Monde?

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  2. Quatre jours après l'effondrement d'un immeuble de huit étages contenant des ateliers dans la banlieue de la capitale Dacca, au Bangladesh, le pays est toujours en état de choc. Un dernier bilan après cet accident industriel, le pire qu'ait connu le pays, fait état de 376 morts et plus de 900 disparus. Près de 2 500 personnes sont sorties vivantes des décombres du Rana Plaza, mais l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise. Dimanche, alors que les sauveteurs pensaient avoir trouvé "une femme qui était, croyons-nous, la dernière survivante", un incendie a éclaté, tuant la potentielle miraculée.

    Selon les premier éléments de l'enquête, l'immeuble avait été bâti sur un sol instable et sans les autorisations nécessaires, et plus de 3 000 ouvriers, majoritairement des jeunes femmes, y ont été envoyés quelques heures avant l'effondrement, malgré les avertissements concernant la fragilité du bâtiment.

    Après plusieurs jours de recherche, la police a arrêté plusieurs personnes, notamment deux ingénieurs, deux dirigeants d'un atelier et le propriétaire de l'immeuble, appréhendé à la frontière indienne. Elle est toujours à la recherche du copropriétaire, un industriel espagnol du nom de David Mayor.

    Le suspect est également directeur général de Phantom-Tac, une société conjointe à parts égales entre Phantom Apparels (Bangladesh) et Textile Audit Company (Espagne). M. Mayor devrait notamment donner davantage de détails sur le fonctionnement des ateliers, et sur les compagnies occidentales qui y étaient présentes.

    Depuis l'effondrement de l'immeuble, la présence de plusieurs marques de vêtements a été constatée. Certaines, comme la société espagnole Mango ou la britannique Primark, ont admis avoir passé des commandes dans ces ateliers. D'autres démentent fermement toute présence. C'est le cas de Benetton, qui assure que "les gens concernés dans l'effondrement de l'atelier au Bangladesh n'étaient pas des fournisseurs de Benetton". Pourtant, une photographie circule montrant de chemises bleues étiquetées "United Colors of Benetton" à l'endroit où le sous-traitant New Wave Bottoms, qui cite la marque au nombre de ses clients sur son site, avait ses ateliers avant la catastrophe.

    Le groupe n'a pas non plus répondu à une première demande concernant une copie de documents fournie par la Fédération des ouvriers du textile au Bangladesh portant mention d'une commande de 30 000 articles en septembre 2012. Des étiquettes destinées à la marque américaine de prêt-à-porter féminin Cato ont également été retrouvées sur place.

    L'ONG Clean Clothes Campaign, qui défend les ouvriers du textile à travers le monde, affirment que des étiquettes de la marque européenne C & A ont aussi été retrouvées. La société assure ne plus avoir de lien avec des fabricants basés au Rana Plaza depuis octobre 2011. Selon Clean Clothes Campaign, le britannique Bon Marché, l'espagnol Corte Ingles et le canadien Joe Fresh ont reconnu leurs liens avec les ateliers. En revanche, Carrefour a démenti tout lien avec "des entreprises qui étaient en activité dans cet immeuble" alors que la Fédération des ouvriers du textile et de l'industrie au Bangladesh dit avoir retrouvé dans les décombres des étiquettes de la marque "Tex".

    La colère contre la négligence qui a conduit au drame a provoqué de violentes manifestations depuis mercredi au Bangladesh, deuxième exportateur textile mondial derrière la Chine. L'opposition appelle à une grève nationale le 2 mai pour protester contre cet accident industriel particulièrement meurtrier, le troisième en cinq mois. Le secteur du textile emploie 3,6 millions de personnes dans le pays, pour la plupart des femmes, dont certaines gagnent l'équivalent de 30 euros par mois.
    (Le Monde d'aujourd'hui)

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  3. Je renvoie ici à mon billet surla démondialisation, qui implique cette exploitation ignoble des pays les plus pauvres par les plus riches.

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    1. Tout le monde aura compris que c'est la mondialisation qui implique l'exploitation des plus pauvres, et non la démondialisation qui au contraire entend combattre ses effets.

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  4. Ces multinationales qui exploitent les plus pauvres sont également très adroites pour se soustraire au fisc...

    La fuite des impôts organisée par les multinationales le démontre.

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  5. Le secteur textile au Bangladesh a relancé jeudi sa production après une fermeture de huit jours provoquée par l’effondrement d’un immeuble abritant des ateliers de confection, qui a fait au moins 429 morts, le pire accident industriel dans l’histoire de ce pays défavorisé d’Asie du sud.

    Des millions d’ouvriers ont repris le travail dans des zones industrielles situées autour de la capitale, où ils fabriquent chaque jour, à une cadence effrénée, des vêtements destinés à des marques occidentales comme Walmart et H&M. «Toutes les usines ont ouvert aujourd’hui et les ouvriers sont retournés au travail», a déclaré Shahidullah Azim, vice-président de l’Association nationale des fabricants et exportateurs d’habillement. «Aucune manifestation ni violence n’ont été rapportées», a-t-il précisé.

    Le Rana Plaza, un immeuble de huit étages abritant cinq ateliers de confection s’est effondré le 24 avril à Savar, dans la périphérie de Dacca. La veille, des ouvriers avaient signalé, en vain, des fissures sur le bâtiment. Les ouvriers du textile, pour la plupart payés à peine 40 dollars (30 euros) par mois, avaient débauché en masse après ce drame qui a, une nouvelle fois, jeté une lumière crue sur les «ateliers de misère» et l’absence de conditions de sécurité. En novembre, un incendie dans une usine avait déjà fait 111 morts.

    Le parlement exhorte à reprendre le travail

    Depuis l’effondrement de l’immeuble le 24 avril, plusieurs usines de production ont été vandalisées en signe de colère et le défilé du 1er mai pour la Fête du travail a été suivi par des dizaines de milliers d’ouvriers à Dacca. La police a confirmé qu’aucune violence n’avait été rapportée à ce stade. «Jusqu’à présent, la situation est calme», a déclaré Shymal Mukherjee, le chef adjoint de la police du district de Dacca. La Première ministre avait exhorté mardi soir les ouvriers à reprendre le travail et critiqué les attaques dont ont été la cible plusieurs usines. «Je voudrais dire aux ouvriers de garder la tête froide, de maintenir les usines opérationnelles, sinon vous allez perdre votre travail», avait lancé devant le parlement Mme Sheikh Hasina.

    Trois millions d’employés travaillent dans les 4 500 usines de l’industrie textile au Bangladesh, véritable pilier de l’économie. La fermeture des usines a entraîné une perte estimée à 19 millions d’euros par jour, selon M. Azim. Le Bangladesh est le deuxième pays exportateur de textile au monde, derrière la Chine. Cette industrie représente 80% de ses exportations et plus de 40% de la main d’oeuvre industrielle.

    L'heure des sanctions

    Les autorités ont annoncé jeudi avoir suspendu de ses fonctions le maire de Savar pour avoir autorisé la construction du Rana Plaza et n’avoir pas décidé de fermer les ateliers de confection alors que des fissures avaient été signalées. Le maire, Mohammad Refayet Ullah, est à ce jour le plus haut responsable à avoir été sanctionné pour cet accident. Le secrétaire du gouvernement local, Abu Alam Shahid Khan, a averti qu’une action en justice serait prise contre le maire de cette ville qui abrite des dizaines d’usines textiles.

    Des experts ayant inspecté le site ont indiqué que les entrepreneurs avaient utilisé des matériaux de mauvaise qualité pour construire le Rana Plaza et que l’immeuble était construit sur des marais, en violation de la loi en vigueur. Le gouvernement a aussi suspendu deux ingénieurs qui ont autorisé les ateliers de confection à travailler le jour du drame. Ils sont poursuivis pour homicides involontaires, de même que le propriétaire de l’immeuble et quatre responsables d’ateliers de confection. Selon un porte-parole de l’armée, le major Mahmud, qui se présente sous ce seul nom, le bilan s’élevait jeudi à 429 morts. Il a ajouté que 2 437 personnes avaient été secourues. Le bilan devrait toutefois dépasser les 500 morts, les autorités ayant annoncé mercredi que 140 personnes étaient toujours portées disparues.

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  6. Foxconn est l’un des principaux fournisseurs de composants informatiques d’Apple. Ces dernières années, l’entreprise taïwanaise a plus d’une fois été pointée du doigt pour ses conditions de travail. De nouveaux cas de suicides sont malheureusement à déplorer.

    Depuis 2010, les tentatives d’employés désespérés se multiplient. Durant quatre jours, entre le 24 et le 27 Avril, plusieurs employés de l’usine Foxconn de Zhengzhou, dans la province de Henan, à l’Est de laChine, ont mis fin à leur jour, ou tentde. Un homme a mis fin à ses jours en sautant du toit de l’usine. Les rapports indiquent aussi qu’une femme aurait sauté, son état reste inconnu.

    Ces tentatives de suicide seraient la conséquence des règles de travail toujours plus strictes. Ainsi, depuis le début du mois d’Avril, il serait interdit aux employés de parler d’autre chose que de travail dans l’enceinte des locaux. Les contrevenants verraient leur paie diminuée ou pire, se feraient renvoyer…

    [ubergizmo]

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  7. Je reviens pour parler des réactions des compagnies esclavagistes ayant troqué des ouvriers européens « trop payés »* contre des bougnouls exotiques (qu’elles pensent) taillables et corvéables à merci. On peut les classer en trois :

    - Celles qui se bornent à verser des larmes de crocodile.

    - Celles qui vont jusqu’à promettre d’indemniser les familles des victimes (mais pas plus, hein).

    Elles, boycott.

    - Et celles qui quand même vont plus loin et promettent (oui, je sais, encore des promesses) de peser pour que les conditions de travail changent. Sauf qu’elles omettent bien de préciser lesquelles, alors que moi je parie qu’elles se foutront bien que les gens soient mieux payés et mieux traités, que les seules conditions les intéressant sont la solidité des constructions, car enfin, tous ces morts sous les gravats, c’est autant de ticheurtes en moins de fabriqués à vendre bonbon. Que leurs conditions de marges, elles, ne changeront pas, le surcoût de construction sera assuré par les patrons des bougnouls.

    Allez hop, boycott.

    * Trop payés et trop exigeants, alors que s’il y avait bien en France un secteur où l’exploitation humaine roulait à cent à l’heure, c’est celui des petite boites de fringues. Googlez « Maryflo confection »…

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  8. Dans PressEurop, par NRC Handelsblad (Amsterdam)

    C'est une catastrophe dont l’ampleur augmente chaque jour. Il s’agit de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza, dans la ville de Savar au Bangladesh, qui a coûté la vie à au moins 400 personnes d’après les dernières informations [on en dénombre actuellement 500]. Le compteur s’est mis en marche il y a plus d’une semaine avec 87 morts et 1 000 blessés. Un autre chiffre circule désormais et il ne présage rien de bon, c’est celui des disparus : il serait de 1 000, même si certains sont peut-être comptés deux fois.

    Le complexe de huit étages, dont trois auraient été ajoutés illégalement, abritait entre autres une usine textile. Des ouvriers avaient signalé à leur patron des fissures dans les murs, mais ce dernier les a obligés à venir au travail, en les menaçant de retenir une pénalité sur leur maigre salaire.

    Le propriétaire de l’immeuble a été arrêté. C’est bien, car c’est le premier responsable, mais on est très loin du compte. Il aurait été, par exemple, nettement préférable que les autorités prennent des mesures préventives, compte tenu de l’état périlleux dans lequel l’immeuble se trouvait. Et aussi ailleurs dans le pays, car l’effondrement de ce bâtiment n’est pas un incident isolé. Les conditions de travail abominables au Bangladesh font bien trop fréquemment des victimes.

    Le drame explique le prix du textile dans certains magasins occidentaux. Comme ces t-shirts ou bikinis qui ne coûtent que quelques euros. Cela pourrait faire réfléchir le consommateur, mais il ne faut pas rejeter la responsabilité sur lui. Celle-ci incombe plutôt aux importateurs [comme Mango et Benetton], qui doivent s’assurer, mieux qu’actuellement, des conditions dans lesquelles leurs vêtements sont fabriqués.

    L’Union européenne est le principal partenaire commercial du Bangladesh. La menace exprimée cette semaine, dans une déclaration, par le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, [Catherine] Ashton, et le commissaire européen au commerce, [Karel] De Gucht, aura peut-être un effet positif. Ils avertissent le Bangladesh que le pays pourrait perdre les avantages dont il profite du fait de son statut de pays en développement, comme l’exonération des droits d’importation dans l’UE.

    Le problème de ce type de mesure, et d’un boycott, c'est que le Bangladesh pourrait perdre sa principale source de revenus, et que ces activités seraient alors poursuivies dans un autre pays pauvre, dans des conditions tout aussi lamentables, voire pires.

    L’UE demande à juste titre au Bangladesh de respecter les normes reconnues au niveau international de la RSE, la responsabilité sociale des entreprises. Mais il faut aussi qu’elle l’exige de la part d’autres pays. Les ouvriers exaspérés, qui sont descendus dans les rues du Bangladesh, exigent la même chose, en termes moins diplomatiques. C’est aux autorités bangladaises de mettre fin à ces scandales.

    Traduction : Michèle Cousin

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  9. Titre sur lemonde.fr : « Affrontements meurtriers au Bangla Desh ».

    Spontanément, je pense : ayest, les pauvres se révoltent enfin, ils cessent de se laisser encager dans des immeubles pourris pour que des « grandes marques » fassent péter la thune sur leurs corps et si nécessaire, leurs cadavres.

    J’ouvre la page avec espoir… et tombe sur des manifs d’islamistes s’indignant non qu’on tue des ouvriers exploités mais qu’on dise « Nom d’Allah », « « Mahomet Crie » et « Par le sang du Profite » ! Transmis à nos islamogauchistes de Médiapart, qui croient encore qu’islamisme = libération des opprimés !

    Noter au passage la disproportion médiatique entre les 3 morts de Boston et les plus de 500 morts du Bangla Desh :

    - Ceux de Boston sont des morts supérieurs, des morts du pays Phare du Monde (et de Guantanamo, mais chut).

    - Ceux de Dacca… mais c’est où, Dacca ? Et puis, parler d'eux ce serait parler des effets criminels de la mondialisation, dont chacun sait depuis le Profite Jésus Minc qu’elle est heureuse point barre !

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  10. World news
    Bangladesh protests: at least 15 killed as police clash with demonstrators

    guardian.co.uk, 6 May 2013

    Associated Press in Dhaka

    Violence erupts in Dhaka as security forces clash with Islamic hardliners calling for anti-blasphemy law, reports say

    …Bangladesh protests: at least 15 killed as police clash with demonstrators … 15 people have been killed in clashes between police and Islamic hardliners demanding that Bangladesh implement an anti-blasphemy law, police have said.Eight people, including two policemen and a paramilitary soldier, were killed during…

    http://www.guardian.co.uk/world/2013/may/06/bangladesh-protests-10-killed-demonstrators?INTCMP=SRCH

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    1. Une loi antii-blasphème: il vaut mieux protéger Allah que les humains, d'autant plus qu'elles sont des femmes?

      Ce monde marche de tous les côtés sur la tête.

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  11. Une pétition AVAAZ pour contraindre les grandes marques à prendre
    des engagement fermes :

    texte du lien

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  12. Trouvé cette perle sur libe.fr :

    « Craignant que les marques occidentales se détournent de leurs fournisseurs bangladais, le gouvernement a annoncé lundi la mise en place d’une nouvelle commission d’enquête censée inspecter les milliers d’usines textiles à la recherche d’éventuels défauts de construction. »

    Le diable se cache toujours dans les détails. La preuve : l’emploi du participe « censée ». Le Sens de « censé » : supposé. Ce gouvernement qui n’ a jamais rien fait pour empêcher la construction de ce genre de futur cimetière avoue sans l’avouer que cette commission, ben elle est « supposée » faire cette inspection, mais pas obligée et donc, quand l’émotion populaire sera retombée… vous m’avez compris, hein !

    Premier choc quand on lit cette proclamation vertueuse-mon-cul. Deuxième choc : la raison crainte du départ des exploiteurs étrangers n’est pas les salaires de maverde, les horaires de oufs, l’exploitaion des enfants, mais le risque de perdre de la production pour cause de décès des exploités !

    Quand j’écrivais ça plus haut :

    «Le groupe est profondément attristé par cet accident épouvantable» mais ne dit pas de quoi il est attristé : les morts, ou la perte de teeshirts que cela provoque ?

    je ne pensais pas que les complices gouvernementaux des négriers occidentaux seraient sur cette ligne cynique et funèbre !

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  13. Au moins huit personnes ont péri jeudi dans l’incendie d’une usine textile au Bangladesh, deux semaines après l’effondrement d’un immeuble abritant des ateliers de confection qui a fait plus de 900 morts, un nouveau drame qui illustre les graves problèmes de sécurité dans ce secteur-clé.

    L’incendie s’est déclaré pour une raison encore indéterminée dans la nuit de mercredi à jeudi au troisième niveau d’un immeuble qui en compte onze et abrite deux ateliers de confection, dans le quartier Darussalam de la capitale, Dacca.

    Les victimes sont mortes par asphyxie, piégées dans un escalier par «de la fumée toxique émise par des vêtements en acrylique», a indiqué à l’AFP le directeur opérationnel des pompiers du Bangladesh, Mahbubur Rahman.

    Le propriétaire de l’usine de pull-over Tung Hai figure parmi les victimes mais aucun ouvrier n’a été tué car l’usine ne fonctionnait pas de nuit, selon la police et les pompiers. «L’incendie était important mais nous avons réussi à le circonscrire à un étage», a expliqué Mahbubur Rahman.

    Selon le chef de la police locale, Khalilur Rahman, l’incendie a fait huit victimes «dont le propriétaire, quatre employés, un officier de police et un agent de police». La huitième victime n’était pas encore identifiée.

    Ce nouveau drame survient alors que le bilan de l’effondrement d’un immeuble du secteur textile le 24 avril près de Dacca continue de s’alourdir: l’armée a annoncé jeudi que le bilan était désormais de plus de 900 morts, l’accident le plus tragique dans l’histoire industrielle de ce pays défavorisé d’Asie du sud.

    Le Rana Plaza, un immeuble de neuf étages qui abritait cinq ateliers de confection, s’est effondré comme un château de cartes près de Dacca après que des ouvriers avaient signalé la veille des fissures sur le bâtiment.

    Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements en raison de la modicité des salaires et d’une main-d’oeuvre abondante. Ce secteur-clé de l’économie, qui génère 29 milliards de dollars par an, représentait l’an dernier 80% des exportations du pays.

    Mais les conditions de travail et les normes de sécurité dans cette industrie sont dénoncées depuis des années par les ONG et les marques occidentales d’habillement ont menacé de ne plus faire appel à des fournisseurs bangladais si le gouvernement n’améliore pas la sécurité de toute urgence.

    Les incendies sont en effet fréquents dans les 4500 ateliers de confection du Bangladesh, situés la plupart du temps dans des immeubles vétustes ou de construction défectueuse et dotés d’un réseau électrique peu ou pas entretenu. En novembre 2012, un incendie dans une usine textile avait tué 111 personnes.

    La Clean Clothes Campaign, une association de défense des travailleurs du textile, dont le siège se trouve à Amsterdam, affirme que plus de 700 employés de la confection sont morts dans des incendies au Bangladesh depuis 2006.

    Le Bangladesh a annoncé mercredi la fermeture de 18 usines textiles à Dacca et Chittagong, la deuxième ville du pays, après s’être engagé auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT) à prendre des mesures immédiates pour renforcer la sécurité dans les ateliers après le drame du Rana Plaza.

    Les marques occidentales ont critiqué les conditions de sécurité insuffisantes des ouvriers mais elles continuent de passer commande auprès des usines, suscitant des critiques sur un double discours qui consiste au final à fermer les yeux sur «les ateliers de misère».

    Un groupe d’experts de l’ONU a exhorté mercredi les grandes marques internationales de vêtements à ne pas se retirer du Bangladesh mais à travailler de concert avec le gouvernement, les organisations internationales et la société civile sur la question des conditions de travail.

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  14. Ah si les ouvrières de Dacca avaient couru le marathon de Boston...

    Ou travaillé dans le WTT...

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  15. L'interview de Dorothée Kellou, de l'ONG Peuples solidaires:

    Peuples solidaires

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  16. Libération
    Près d’un mois après la catastrophe de l’effondrement du Rana Plaza, près de Dacca, qui a fait 1 127 morts, la tension au Bangladesh reste très vive. La police a tiré hier des balles en caoutchouc contre des milliers d’ouvriers du textile en lutte pour des hausses de salaires. Ils avaient bloqué l’accès à une autoroute dans la zone industrielle d’Ashulia, près de la capitale, où sont regroupées des centaines d’usines, qui avaient rouvert vendredi après avoir été fermées la semaine passée. «Les salariés du textile les moins bien payés au monde [30 euros par mois en moyenne, ndlr] ne veulent pas d’une augmentation dérisoire comme en 2010», rappelle Nayla Ajaltouni, du collectif Ethique sur l’étiquette. Et réclament un salaire de 100 dollars (78 euros).

    Grain de sable

    Question sécurité, ils ne comptent pas se laisser bercer par les promesses du Fire and Building Safety Alliance, accord initié en octobre par la Clean Clothes Campaign et signé le 16 mai par 31 firmes textiles, sous l’égide de deux syndicats (IndustriALL et UNI) et de l’Organisation internationale du travail. Le français Carrefour, l’italien Benetton, l’espagnol Inditex (Zara), le britannique Marks & Spencer, le suédois H & M ou l’américain PVH (Tommy Hilfiger et Calvin Klein) ont notamment paraphé un texte «contraignant» qui prévoit, précise Nayla Ajaltouni, «que les signataires doivent abonder un fonds de plusieurs millions d’euros pour financer des audits indépendants et accélérer la rénovation des usines».

    Un grain de sable salutaire dans la course effrénée au moins-disant social ? Peut-être, mais l’accord ne concerne qu’un millier d’usines de textile sur les 5 000 au Bangladesh. Les américains Gap et Wal-Mart ont notamment boudé le deal (1), promettant des inspections ou des initiatives maison… Par ailleurs, le plus gros acheteur de textile, H & M, a beau avoir signé l’accord, il envisage de relocaliser une partie de sa production en Amérique latine ou en Afrique. Rien à voir, selon le patron de H & M, Karl-Johan Persson, avec la catastrophe de Rana Plaza. «Question de qualité, de réactivité et de prix», assure-t-il au Financial Times.

    «Court-termiste»

    Une menace dramatique pour le Bangladesh, pays ultradépendant de l’industrie textile. Le deuxième exportateur mondial de vêtements emploie 4 millions de travailleurs, pèse 15 milliards d’euros chaque année ; le secteur représentait 80% de ses exportations en 2012. «Les multinationales ont toujours une logique court-termiste, admet Nayla Ajaltouni. Notre rôle est d’inciter les entreprises à rester, à condition qu’elles s’engagent à respecter les normes fondamentales du travail.»

    (1) Que beaucoup n’ont pas encore signé, comme Casino, Leclerc et Auchan, qui réfléchissent cependant à le parapher.

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  17. Ces accords dérisoires qui tentent de civiliser un peu, à la marge, la barbarie néolibérale, il faut bien sûr les soutenir, en imposer la signature aux salopards qui dirigent les grosses boîtes, tueuses par indifférence et cupidité. Voir (et signer !) la campagne d'Avaaz pour faire plier le gros enfoiré au sourire répugnant qui dirige GAP :
    http://www.avaaz.org/fr/ecrasee_en_faisant_nos_vetements_1/?bBxRqab&v=25032

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  18. Jésus Crie22/5/13 11:17

    Comparez le traitement médiatique des plus de 1000 cadavres de l'usine de la mort bangladaise et des quelques dizaines de morts de la tornade étazunienne...

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  19. Jésus Crie22/5/13 13:18

    Et maintenant, vive le Japon !

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/05/21/a-fukushima-des-nettoyeurs-irradies-et-sous-payes_3414880_3244.html

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  20. Des centaines de milliers d'ouvriers du textile du Bangladesh ont déversé leur colère dans la rue lundi, au troisème jour de leur mouvement, afin d'obtenir un salaire minimum de 100 dollars par mois, cinq mois après un dramatique accident industriel.

    La police de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d'usines textiles sont implantées, a compté jusqu'à 200.000 manifestants. Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l'habillement du Bangladesh depuis l'effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes. Un dirigeant syndical, Shahidul Islam Sabuj, a prévenu que les manifestations pourraient se prolonger tant que les salaires ne sont pas augmentés. "100 dollars c'est le minimum que nous demandons. Un ouvrier a besoin de bien plus pour pouvoir vivre décemment", a-t-il dit à l'AFP. "Les prix de toutes les denrées principales ont augmenté mais nos paies n'ont pas bougé depuis des années", a déclaré l'un des manifestants.

    Des milliers d'entre eux, bâtons à la main, ont bloqué les routes reliant la capitale Dacca au nord et à l'ouest du pays, interrompant la circulation pendant plusieurs heures. Le vice-président de l'association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh rapporte qu'au moins deux usines ont été incendiées dans le faubourg de Savar, où l'immeuble s'est effondré. La police fait état d'affrontements entre les ouvriers manifestants et les forces de sécurité.

    Blocage du patronat

    Les ouvriers de ces usines de confection ont de quoi être en colère. Les propriétaires d'usine ont rejeté la demande formulée par les syndicats d'établir un salaire mensuel minimum de 8.114 taka (100 dollars US) , affirmant qu'ils pouvaient augmenter les salaires de seulement 20% à 3.600 taka, en raison de la conjoncture économique mondiale morose. Or, le Bangladesh reste le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l'économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars. Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu'un salaire de base mensuel de 3.000 taka (38 dollars américains) -soit un des plus bas au monde- suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010. Le groupe de travail mis en place par le gouvernement pour examiner les salaires se trouve donc dans l'impasse.

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